vendredi 4 février 2011

Récit décousu et illustré d'un périple grand-breton--LONDON, étape 2.



Bon, il a fallu faire le tri dans plus de 400 photos, autant dire pas du gâteau. Donc finalement, en vrac et dans le désordre le plus total, et en méga-condensé, le LONDON d'une touriste provincio-belfasto-française qui débarque pour la première fois dans la câpitâle, démunie de tout sens de l'orientation mais munie d'une guide avisée-zé-aventurière et d'un appareil photo, ça donne en gros ça :







Prendre compulsivement en photo les noms des stations de métro avec des noms rigolos--et quelque intruse londonienne qui se glisse dans les clichés. Et aussi reprendre le métro, après plusieurs mois de marche, marche, marche, et occasionnel bus rose à deux étages--ne me demandez pas pourquoi Belfast a décidé de peindre ses bus en rose, je n'en sais fichtrement rien.





Prendre aussi en photo compulsivement les noms de rues, c'est bien, c'est facile les noms de rue et de bouche de métro, ça ne bouge pas trop.--trouver assez étrange, aussi, de tomber nez à nez avec des plaques bilingues anglais-chinois, histoires de multiculturalisme à l'anglaise. Multiculturalisme qui semble d'ailleurs avoir quelque peu provoqué la polémique ces derniers temps en Grande-Bretagne--et c'est là que je me rend compte que Belfast est quand même loin de la Grande-Bretagne parfois, parce que pour entendre parler de tout ça ici.. il faut bien tendre l'oreille. Ici, le problème, c'est plutôt encore les plaques de rues bilingues gaélique-anglais. Pas qu'on ne croise aucun Chinois par chez moi, mais installer des plaques en mandarin n'a l'air de n'avoir même pas ne serait-ce que traversé l'esprit de quelqu'un à aucun moment ces dernières années.






Payer une petite visite au bien-connu-et-détesté-par-tout-bon-petit-Français-qui-a-bien-suivi-ses-cours-d'histoire Amiral Nelson, vainqueur de Nap Nap au cours de la bataille qui a donné son nom à ce fameux square--bataille dont, comme Waterloo, nous avons préféré oublier l'existence au moment de donner des noms à nos gares et à nos rues. C'est vrai, quoi, Austerlitz, ça sonne mieux que Trafalgar, quand même.


Enchaîner avec une autre icône de la politique britannique, tout juste remis de son passage à graffitis par les étudiants en colère.










Prendre LA photo de touriste par excellence, celle qui est sur toutes les cartes postales--si ce n'est celles à l'effigie de Diana, de la Queen ou de William & Kaaaate.







Trouver la future piscine olympique pour 2012, encore en chantier.
















Aller se perdre dans Canary Wharf, au milieu des grattes-ciel illuminés et des grandes statues contemporaines et amicales, et autres feux tricolores en folie.











Payer une petite visite aux oeuvres contemporaines du Tate Modern, comme cette étendue de graines de tournesol, des centaines de milliers de graines de tournesol, fabriquées à la main par des centaines d'ouvriers chinois pour le compte d'un autre chinois, artiste à longue barbe.






Aller me recueillir au 221b Baker Street, passer le bonjour à ce cher Dr Watson, et--la honte soit sur moi, ne même pas être foutue de trouver LA statue de Sherlock himself. Ce sera pour mon prochain passage à la câpitâle, tiens.






Etre quasi-presque-totalement sûre d'avoir trouvé LE parc d'où, par temps ensoleillé, Romain Duris et Keilly Reilly admirent London avant de s'embrasser sur un passage piéton, coincés entre un Look right et un Look left bien connus de nos services, et de finir au lit à se dire I love you, I've always loved you. Je vous rassure, nous avons juste fini par rentrer chez Alice, et savourer une baguette à la française en regardant Nos jours heureux. Anyway, il s'avère que ce cher Parliament Hill Park ne soit pas celui où a été tournée cette fameuse scène des Poupées Russes. Grande déception. Mais on s'en fout, on a fait des photos quand même.



Se dire qu'aller voir une comédie musicale, ce ne serait pas une si mauvaise idée. Hésiter devant Priscilla, Queen of the Desert, et puis, finalement, faire le choix de la sagesse, et se rabattre sur Billy Elliot.
Acheter ses places pour une somme quasi-modique--nous parlons ici en termes londoniens, et puis discrètement aller s'asseoir dans des sièges au prix impudique à l'entracte.








Commencer par rendre hommage au siège de Twinnings, sans qui nos soirées tisanes ne seraient rien.
Enchaîner avec une longue balade nocturne--quand je dis nocturne, je parle entre 16h30 et 18h30. De St Paul's Cathedral au fameux Tower Bridge, en passant par les quais joliment refaits de la rive gauche de la Thames.


 

S'aventurer jusqu'au Highgate Cemetery et se recueillir devant la tombe de Karl Marx--tels ces deux pilgrims exposés devant le Tate Modern.





Prendre une centaine de photos dans ce même Highgate Cemetery--j'assume.. j'aime les cimetières, enfin certains. Des anges, des croix, des tombes de communistes d'Iraq, des statues pour le moins surprenantes, des tombes absolument étranges.
--quelqu'un a un jour eu l'idée d'écrire DEAD sur sa tombe.
Et un abus de noir et blanc.







Sinon, à Belfast, rien de nouveau. J'explore de nouvelles contrées, la géographie, l'aménagement, et je dois avouer que j'ai la fâcheuse impression que ça va bien me plaire.
C'est la fin de la saison des clémentines espagnoles.
Le Botanic Garden ferme maintenant ses portes à 17h30. L'heure de fermeture étant calée sur le coucher du soleil, je pense que l'on peut affirmer avec certitude que nous nous dirigeons à grands pas vers l'été.



jeudi 3 février 2011

Récit décousu et illustré d'un périple grand-breton--CARDIFF, étape 1.


Après trois mois d'absence, me revoilà sur ce blog.
Sur ces trois mois, il y a eu un mois de novembre pretty busy, entre essays et voyages, Barcelona et Edinburgh.
Il y a eu décembre, les dernières semaines avec les gens rencontrés ici et qui ne sont pour beaucoup pas revenus pour un second semestre; et puis le retour au bercail pour Noël, et un Nouvel An Nantais.
Sur ces deux mois, il y aurait beaucoup à dire, assurément, mais il n'est plus vraiment temps d'y revenir.
Alors je préfère me concentrer ici sur le voyage qui a occupé mes deux dernières semaines.
--et bonus, récit illustré, appareil photo tout neuf oblige! Il a juste fallu faire un peu de tri dans mes 800 et quelques clichés..




Au commencement, il y eut Cardiff--aussi dite Caerdydd, et, moins officiellement, Cahhhhdeff.

Cardiff, c'était d'abord un aéroport un peu western, un peu désert et avec un bus toutes les heures, pas plus, pour rejoindre la grand'ville.
Ensuite, il y a eu l'épisode gangsta--voir définition 5, sans toutefois se priver des autres. Aka un gamin de 12 ans à peine qui décide de balancer un gentil gros caillou sur notre bus, en tout et pour tout peuplé de deux étudiants de retour de vacances, et de moi. Caillou qui bien évidemment n'a pas manqué de détruire en bonne et due forme l'une des vitres du bus, provoquant un appel à la police, quelques interrogatoires, un changement de bus après une heure d'attente dans une banlieue sombre, et un plantage splendide quant à mon arrivée à Cardiff, pas à la bonne station de bus, bien trop loin du point de rendez-vous, aka la chambre que Coraline me prêtait pour une nuit en attendant son arrivée et celle de Cyrielle.
Tiens, il y a aussi le malencontreux oubli de ma carte d'identité dans le bus, qui allait nous mener vers d'autres aventures, un peu plus tard.
Cardiff, c'était jouer les touristes, redevenir des shopping-addicts--mais atrocement raisonnables, passer à nouveau pas mal de temps dans Urban Outfitters--on ne se refait pas; mais aussi dormir par terre, regarder des films sans fin, se faire de la 'bonne cuisine française' et épater le coloc chinois--hum hum hum.
Cardiff, c'était aussi la campagne autour, pour aller chercher ma carte d'identité au dépôt de bus pommé à 30km, un chauffeur sympa qui a décalé les horaires de tous les bus pour nous arranger, un lot de mères adolescentes célibataires qui gavaient leurs mignons bambins de chips et autres bonbons gélatineux, quelques gangstas locaux en jogging et Air Max--et au final, à peine six heures que ça nous a pris pour récupérer ma précieuse carte, et une belle escapade en prime, avec des airs de film à la 'Ken Lock', hum hum hum.

Et puis on a enfin pu vraiment faire les touristes, sortir les appareils photos, et aller vérifier comme Cardiff Bay est quand même pas mal foutue, surtout avec un beau ciel bleu comme on ne nous en fait pas souvent dans nos contrées--premier hommage au parfait timing de Cycy.






Visiter cette drôle d'église rouge, là bas. Se taper la discut' avec un couple de septuagénaires Gallois et fiers de l'être, leurs histoires de nationalismes celtes, leur anti-Angleterr-isme prononcé, le tournoi des 6 Nations, la solidarité avec l'Ireland--mes origines Erasmus révélées obligent; leurs 50 ans de mariage à Disneyland Paris, l'eau des canaux à Venise qui pue, etc, etc.









Ecouter les commentaires en gallois massif, comme si on écoutait la mer.--ce qui donnait sûrement à peu près ça, jugez par vous-même:
Roedd porthladd Caerdydd yn cael ei adnabod fel Tiger Bay, ac ar un adeg hon oedd un o borthladdoedd mwyaf prysur y byd. Ar ôl cyfnod hir o ddirywiad, mae'r ardal wedi cael ei hadnewyddu fel Bae Caerdydd. Gobeithir y daw yn ardal boblogaidd ar gyfer y celfyddydau, bywyd nos ac adloniant. Daw'r twf aruthrol yma ar ôl adeiladu argae ar draws y bae, gan greu llyn enfawr. Yr oedd hyn yn ddadleuol iawn ar y pryd, ac yr oedd hefyd yn ofid fod y gymuned leol a oedd yn bodoli yn Tiger Bay yn cael ei chwalu. Ym Mae Caerdydd yr ymsefydlodd Cynulliad Cenedlaethol Cymru, ac yno mae Canolfan y Mileniwm sydd yn gartref i Urdd Gobaith Cymru ac Opera Cenedlaethol Cymru yn ogystal â Stadiwm y Mileniwm.





Boire un macchiato--snobs que nous sommes, et manger un welsh cake--oui, oui, ils osent affirmer qu'ils ont des spécialités locales, autres que le poireau. Le tout à la cafèt' du Parlement local tout nouveau tout beau et avec une super vue sur la baie, avec soleil couchant et tout le tralala--rendons là encore hommage au timing de Cycy!

















 Finir en craquant et en perdant nos nerfs--aka en nous prenant pour Abba dans la Cardiff-Millenium-quelque-chose-grande-salle-de-spectacle, tout ici anyway s'appelle 'Millenium'.







 

Sinon, aujourd'hui, back in Belfast :
Biutiful, au Queen's Film Theatre--mon TNB local, avec Laura et Gaëlle. Très beau, en effet, mais aussi pas mal déprimant. Et le sex-appeal de Javier Bardem en prend un sacré coup.
Il y a une Origami Society à la fac. Et j'ai failli me faire enrôler de force dans les Jeunesses Marxistes nord-irlandaises. Ce societies bazaar était définitvement dangereux.
Retour au Queen's University Symphony Orchestra.
Mot du jour: 'not too bad', par notre nouveau chef, avec une variante doublée, voire triplée, et une autre 'not too bad at all'. Juste histoire de ne pas dire que c'était atroce, et qu'on va se galérer comme des dingues pour boucler le programme--'the hardest we've ever tried', ose-t-il même nous avouer, encourageant, 'but highly challenging', c'est cela même, ôui. Le tout d'ici le 10th May. Mais bon, c'est vrai qu'il est sacrément beau ce programme, quand même.
An American in Paris  by Gershwin  --   Ouverture de Tanhäuser  by Wagner
--  6th Symphony, dite 'Pastorale'  by Tchaïkovsky



La suite de mon périple, et de mon retour à Belfast, au prochain épisode.

Qui est-ce ?

Ma photo
Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je répondrai à cette question un peu plus tard.