vendredi 24 septembre 2010

Il faudrait maintenant marcher au hasard. En forme de programme.

Un peu plus d'une semaine maintenant que je me suis véritablement installée à Belfast. Il y a eu toutes les impressions de départ. Mais je suis venue ici pour frotter tous mes rêves d'Irlande, mes fantasmes, à la "réalité du terrain". Je suis venue ici pour "casser le mythe", ou plutôt tout au moins le nuancer.

[ Queen's Quarter, Freshers' Week. Le mauvais goût dépasse l'imaginable, la quantité de flyers, de papier, de publicité dont nous sommes inondés surpasse largement la quantité de tissu employée pour fabriquer les jupes sollicitées par la gente féminine locale.
On se croirait dans un Crit permanent. Les clichés ont la vie dure.
- Unfortunately, aucune preuves graphiques. Mon appareil photo semble avoir rendu l'âme. - ]



Il faudrait maintenant que je marche dans Belfast, que je me perde, que je ne sache pas trop où aller, que je parle, que j'écoute, que je m'imprègne et que je comprenne toutes les implications, les complications de cette ville qui est l'une des dernières au monde à voir certains de ses quartiers séparés par des murs.

Il faudrait que je parle des sirènes de police, incessantes ; des camions qui à toute heure du jour livrent aux pubs la bière qui nous est ensuite revendue à toute heure de la nuit pour quelques pounds ; de l'ambiance de ces pubs ; que je m'attarde plus sur cet accent qui fait le charme de l'endroit, et en même temps toute sa difficulté. Que je trouve LE pub où apprendre quelques tunes, que je compare les Fish'n'Chips de la ville pour trouver le meilleur, que je prenne un peu de hauteur pour voir Belfast différemment, que j'ingurgite les rues, leurs noms, leurs significations, leurs histoires.


Déjà, relire Eureka Street. Me rendre compte que je reconnais déjà un grand nombre de rues et de lieux dans lesquels déambulent Jake Jackson & Chuckie Lurgan. Lisburn Road, Fountain Street, Queen's Arcade, Sandy Row, Donegall Road, Bedford Street. Que j'ai déjà commandé une pinte dans les pubs qu'ils fréquentent. Botanic Inn & Lavery's. Ne me reste plus qu'à trouver 'Poetry Street'.

- Si vous ne devez lire qu'un roman sur Belfast, sur l'Irlande du Nord ou même sur l'Irlande, lisez celui-là.-




Eureka Street. Des briques, encore des briques, et des portes colorées.


CHEERIO !

jeudi 16 septembre 2010

Il est impossible de se perdre complètement à Belfast.






Aujourd'hui, rentrée au milieu des étudiants internationaux. Chinois, Français, Malaisiens, Allemands, Polonais, saupoudrez de quelques Indiens et d'un peu d'Américains qui ont autant de mal que nous autres non-natifs à capter toutes les subtilités de l'accent nord-irlandais.
L'instinct de survie semble vouloir que l'on se réunisse plus ou moins par petits troupeaux d'âge et de langue similaires, et je ne fais pas exception à la règle. Lunch entre Français, avec une dominante de Droit autour de la table, ça charrie arrêts du Code Civil, on se croirait presque à la maison.


Traversée longue et tumultueuse du tunnel administratif des inscriptions, log-ins informatiques, health registration, choix de modules & autres problèmes de 'clashes' dans l'emploi du temps. - ce qui est plutôt drôle lorsque l'on sait que je n'ai pour l'instant que 7 heures de cours par semaine -





A Queen's, les Schools of Humanities, dont la School of Politics & International Studies à laquelle je suis rattachée, sont de petites maisons de villes aux jolies portes peintes ; et dont on ne soupçonne pas de l'extérieur qu'elles renferment chacune un amphi et une multitude de petits bureaux et salles en enfilades, sur 4 ou 5 étages sans ascenseur. Va y'avoir du sport.



Sans originalité aucune, je suis vite tombée sous le charme de la belle Queen's University et de ses allures de Poudlard irlandais. Je crois que je suis surtout tombée amoureuse des briques, et de la verdure. Il y a des arbres, partout.

(Illustration, à suivre, pour cause de vieil appareil numérique à piles sans piles.)


Il y a aussi la pluie, omniprésente. Le cliché se vérifie. Pour l'instant, une pluie très fine, pas de celle qui vous trempe jusqu'aux os en quelques secondes ; plutôt celle dont l'on se rend compte après plusieurs minutes qu'elle est bien là.

Et puis il y a l'odeur de bouffe, partout, tout le temps. Fish & Chips, Chinese Take-Away, Kebab House, Cheap Lunch, Indian Restaurant, Beer & Meal for 5£.

Les chauffeurs de bus sympas qui se démènent pour que je ne me perde pas.

Les accents différents qui se mélangent. Les 'wee', les 'noïe', les 'shh'.


Qui est-ce ?

Ma photo
Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je répondrai à cette question un peu plus tard.